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 (loua) This road can't be mine

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Noa C. Nixon


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Noa C. Nixon
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MessageSujet: (loua) This road can't be mine   (loua) This road can't be mine I_icon_minitimeSam 23 Juil - 13:40

This road can't be mine
— Lou & Noa

Pour la première fois de sa vie, Noa avait fui. Ce n’était rien d’autre. Elle n’avait pas réfléchi, ne l’avait pas prémédité. Mais lorsque sa mère avait annoncé sa venue à Sydney, Noa n’avait même pas dédaigné décrocher le téléphone. Cela faisait des semaines qu’elle ne lui avait pas adressé la parole. Depuis l’enterrement. Si cela ne tenait qu’à elle, cela serait devenu définitif, mais elle était réaliste. Elle ne pourrait pas l’éviter bien longtemps. Aucun de ses parents ne le permettrait. Un texto de sa soeur l’avait averti des plans de leur mère, et Noa avait disparu deux heures plus tard. Un message pour Lou et un appel pour un de ses amis plus tard, et elle montait dans l’avion pour la France. Elle savait le chalet des Alpes vide en cette saison, et pour une fois, elle avait recherché cette solitude réconfortante. Lorsqu’elle s’y rendait, c’était son jeune frère qu’elle appelait toujours pour la rejoindre. C’était les seuls instants de répit qu’ils s’autorisaient, dans une famille ou la rivalité et la jalousie était de mise. La seule chose qu’ils partageaient à fond et sans restriction, comme si rien ni personne ne pouvait leur enlever. Qu’ils avaient été naïfs, alors. La saison était parfaite pour le rafting, mais pour la première fois, elle avait descendu la rivière seule. Sans se soucier du danger ou des conséquences, comme toujours. Le week-end s’était transformé en une semaine lorsqu’elle s’était rendu compte qu’elle n’avait pas le courage de retourner en Australie. Là bas, elle devrait affronter une mère enragée et l’absence d’un frère qui se faisait de plus en plus ressentir. Là bas, elle devrait faire face à Lou et à ses sentiments qui devenaient de plus en plus incontrôlables. Elle devrait tendre de plus en plus vers un choix qu’elle refusait de faire. Cela ne lui ressemblait pas, cela allait même à l’encontre de tout ce qu’elle s’efforçait d’être. Pour la première fois de sa vie, Noa avait la désagréable sensation de ne plus rien contrôler.

Ce fut finalement les appels insistants d’une de ses amies qui eurent raison d’elle. Une soirée était organisée pour une raison qu’elle avait oublié depuis longtemps, et qu’elle ne pouvait pas rater. Elle avait pris le temps de remettre son armure invisible et de s’isoler derrière des barrières solides. Elle ne pouvait rien laisser transparaitre. Aucune faiblesse, aucun doute. Son avion se posa en début de soirée, et le temps qu’elle regagne sa confrérie, il était déjà tard. Si elle avait consenti à aller à cette soirée, cela ne voulait pas pour autant dire qu’elle comptait y arriver à l’heure. Ni qu’elle devait être la seule à souffrir. Ricanant silencieusement, Noa passa devant la porte de sa chambre sans même s’y arrêter, son sac toujours sur l’épaule. La maison était silencieuse, plus qu’à l’accoutumée. Ils devaient tous être partis pour des soirées ou pour le week-end. Tous sauf un, qu’elle savait enfermé dans sa propre chambre. Prenant à peine le temps de frapper, elle entra comme à son habitude. Une tornade qui surgissait de nul part. A sa décharge, il s’avait qu’elle arrivait, puisqu’elle avait pris soin d’envahir son téléphone de messages dès son arrivée à Paris. « Debout la belle au bois dormant ! » Lou était en train de lire — même si elle aurait pu jurer qu’il avait les yeux fermés —, et un sourire mutin apparut sur les lèvres de la jeune femme. Son coeur lui, rata un battement, mais elle refusa de l’écouter. « Je n’arrive pas à croire que tu sois déjà au lit. On est samedi soir, et on est attendu. » Techniquement, c’était surtout elle qui l’était, tout comme c’était elle l’insomniaque qui sentait les longues heures sans sommeil arriver. Mais elle comptait bien le trainer avec elle pour le reste de la nuit. Après une semaine dans la solitude, elle avait besoin de voir du monde et surtout, de le voir lui. Jetant son sac dans un coin, elle se débarrassa de ses ballerines et se glissa sur le lit à ses côtés. Elle ne s’autorisait ce genre de proximité qu’avec peu de personne. Les autres, elle ne leur adressait qu’un sourire froid et lointain dans le meilleur des cas, ne s’intéressant guère à ceux qui ne faisaient pas partis de son cercle. A plat ventre et glissant ses pieds gelés sous une couverture au bord du lit, — sa tenue était loin de correspondre à la saison de Sydney —, le sourire sur son visage s’agrandit. « Tu t’habilles ? Je pense que je nous ai mis bien en retard, déjà. » Un haussement des épaules pour montrer que cela ne lui importait peu, comme elle tendit une main pour le secouer légèrement. Le pousser hors du lit était impossible, Lou était immense, et elle n’avait aucune force. « Je suis certaine que je t’ai manqué. Autant rattraper le temps perdu dès maintenant. » Une moue sur le visage, et des mots qui en cachaient d’autres.
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Lou Hawk


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Lou Hawk
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MessageSujet: Re: (loua) This road can't be mine   (loua) This road can't be mine I_icon_minitimeSam 30 Juil - 1:15

This road can't be mine
— Lou & Noa

Lou ? Plusieurs coups secs étaient frappés à ta porte sans pour autant que tu daignes y répondre. Assis sur le rebord de ta fenêtre le vent balayait ta peau dorée alors que tu feuilletais une revue sur la finance. Ta concentration était clairement décousue, ton esprit sans arrêt ramené à cet épisode avec Garett. Cela faisait un peu moins d'une semaine que ça s'était passé et pourtant il n'y avait eu aucune amélioration à déclarer. Dès lors que tu avais pénétré l'enceinte de la résidence des Rhodes ton humeur avait été des plus massacrantes. Un côté obscur plus prononcé qu'à l'accoutumé que tu peinais à maîtriser. Le manque de sommeil et tes pensées déchirées avaient leur part dans cette altération de personnalité. Loukas avait eu beau essayer de t'arracher la vérité et de dénouer ce problème il était seulement reparti avec un avertissement pour vos autres confrères : Tu étais difficilement approchable. Tes rares réparties étaient de plus en plus cinglantes et tu ne faisais aucun effort pour paraître moins froid que ce que tes traits tirés laissaient présumer. Tu t'étais abstenu de faire la moindre soirée qu'ils avaient organisé quand bien même ton meilleur ami t'avait imploré de l'accompagner. Tu te doutais que cet état entre léthargie et tyrannie parfois inquiétait tes pairs à tel point qu'ils avaient sans doute du contacter Noa. Elle était l'une des seules avec Loukas à réussir à te tempérer lorsque ta colère piétinait tout le reste. Sans doute que d'autres têtes seraient tomber à l'heure actuelle si elle n'avait pas été là dans le passé. Il était rare de te voir perdre ton sang froid mais lorsque c'était le cas mieux valait ne pas être là. Plutôt calme d'apparence tu n'en étais pas moins impitoyable, certainement l'un des pires, lorsque tu estimais la cause nécessaire. Lou ? Juste pour te prévenir qu'elle arrive Tu ne répondais pas, ne posant aucune question sur l'identité de la fameuse personne dont on venait de t'annoncer l'arrivée presque immédiate. En réalité tu savais d'ores et déjà de qui il était question et pourquoi on avait tenu à te le dire. Noa. Une semaine qu'elle était partie et tes confrères devaient attendre son retour comme celui du messie afin de voir si elle allait pouvoir modérer ton humeur plus que maussade. Les membres de ta confrérie t'associaient nécessairement à Loukas & Noa qui restaient essentiellement tes binômes au sein des Rhodes même si vous côtoyez tout les trois un autre groupe. Certains vous comparaient à une meute de loups tous aussi féroces les uns que les autres prêts à tout pour mettre à terre sa proie. L'allusion vous faisait rire mais elle n'en étais pas moins véridique pour autant. Tu attendais quelques secondes refermant d'un coup sec ton bouquin sachant pertinemment que ton esprit n'arriverait pas à se concentrer dessus plus longtemps. Les pas derrière la porte s'éloignaient craignant sans doute d'entacher encore un peu plus ton humeur. Tu finissais par t'allonger sur ton lit tes opales posés sur un énième livre. Pourquoi ? C'était la question qui revenait le plus souvent dans les méandres de ton esprit. Tu peinais encore à réaliser ce qui s'était passé là bas et pourtant l'évidence était bel et bien là. Tu passais tes mains sur ton visage sentant la fatigue te rattraper suite à ton manque cruel de sommeil. Tu aurais pu sortir et profiter des festivités organisées par les Rhodes mais là encore tu préférais t'isoler pour faire face à ce qui s'était passé. Tu flirtais entre l'oubli et l'incompréhension mais l'un comme l'autre la solution restait la même : Tu n'avais absolument aucune réponse capable d'apaiser ta conscience. Tu finissais par te perdre dans le tourbillon de tes pensées lorsque ta porte s'ouvrait promptement. Tu n'avais même pas besoin de lever la tête pour savoir qui était ton interlocuteur ou plutôt ton interlocutrice en l'occurence. Deux personnes se permettaient ce genre de chose : Loukas et Noa. Loukas ne prenait pas la peine de frapper tandis que Noa frappait de manière à peine perceptible avant de rentrer sans avoir reçu aucune autorisation. C'était comme ça, presque devenu un rituel. Sa voix brisait le silence et tu ne relevais pas tout de suite tes yeux vers elle. Celle ci se glissait à tes côtés dans un fracas dont elle seule avait le secret. Allongée auprès de toi tu sentais sa tête pivoter vers la tienne à la recherche d'une approbation quelconque. Tu savais pertinemment ce qu'elle essayait de faire et en temps normal ça t'aurait fait rire. Malheureusement tu avais du mal à être hilare ces derniers temps. Tu es attendue est plus exact Les gens se doutaient bien que tu n'allais pas faire acte de présence et pourtant Noa ne lâchait pas le morceau. Son petit corps se recroquevillait sur lui même alors qu'elle tentait de résister au froid hivernal de Sydney. Tu décidais enfin de t'arracher à la contemplation vide de tout substance de ton livre pour ancrer tes opales aux siennes. Sa tenue était effectivement loin d'être adéquate mais tu préférais ne pas émettre de commentaire là dessus. Loukas serait un excellent partenaire tu sais ? Tu n'avais clairement pas envie de subir des étudiants déchainés, étourdis par l'alcool et par leurs excentricités. Là tu avais besoin de calme, du moins c'est ce à quoi tu aspirais. Noa tentait de te secouer mais elle se rendait vite à l'évidence que son corps tout frêle ne ferait pas le poids contre ton bon mètre 90. Sa phrase réussit à te décrocher un sourire, le premier de cette semaine, aussi infime qu'il soit. Certaine que tu m'as manqué ? Je vois que ta semaine à Paris a eu un certain impact sur ton égocentrisme. Ton sourire s'élargissait un peu plus avant que tu te passes une main dans les cheveux réfléchissait rapidement aux choix qui s'offraient à toi. Tu pouvais rester là et dire à Noa de rentrer dans ses appartements, sachant pertinemment que ça la blesserait ou dans le moindre des cas ça la vexerait. Ou alors tu l'accompagnais à cette soirée faisant apparaître sur son visage le même sourire qu'elle avait fait apparaître sur le tien. Je me demande pourquoi on est ami toi et moi des fois Tu lui ébouriffais les cheveux doucement tout en dépliant ton corps du lit. Accorde moi vingt minutes Tu n'attendais pas sa réponse et tu filais un peu plus loin dans ta douche. Tu laissais l'eau brûlante se déverser sur ton coeur espérant qu'elle se transforme en baume pour soigner le contrecoup de cet effroi intérieur. Ou alors qu'elle gomme tout sur son passage y compris les souvenirs de cette semaine passée. Si à défaut de remplir ce cahier des charges que tu souhaitais, elle eut au moins le mérite de te relaxer légèrement. Une fois apprêté tu rejoignais Noa dans ta chambre qui semblait à son tour perdue dans ses pensées. Tu vas bien ? Si ton humeur laissait à désirer il n'en restait pas moins que celle de tes proches passait avant tout le reste. En l'occurence tu sentais bien que quelque chose travaillait Noa mais elle n'avait pas l'air de vouloir se confier à ce propos. Tu respectais son voeu silencieux et tu n'insistais pas, te contactant de te positionner à ses côtés pour déposer bref léger sur sa joue. Comment ça s'est passé ? Inutile de te focaliser sur toi. La seule chose que tu désirais savoir c'était ses sensations et humeurs actuelles.
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Noa C. Nixon


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Noa C. Nixon
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MessageSujet: Re: (loua) This road can't be mine   (loua) This road can't be mine I_icon_minitimeMer 3 Aoû - 14:18
Les messages reçus sur son téléphone n’étaient pas exagérés. Lou était réellement de mauvaise humeur, le genre d’humeur noire qui pouvait tout ravager sur son passage. S’il avait passé la semaine ainsi, Noa comprenait mieux l’air soulagé des étudiants croisés en descendant de son taxi. Elle comprenait mieux l’insistance de son amie pour venir à cette soirée. Parce qu’ils savaient qu’elle ne viendrait pas sans lui, qu’elle ne le laisserait pas dans cet état. Elle ne l’avait jamais fait. Peu importait son propre état d’esprit du moment, elle ne le ferait jamais. Et s’il faisait acte de présence, alors ils pourraient tous se détendre, car le plus gros de l’orage serait certainement passé. Il n’était pas difficile de comprendre que la maison entière avait fait de son mieux pour ne pas le croiser. Ou dans le pire des cas, pour éviter d’aggraver son air maussade. Les colères de Lou pouvaient être dangereuses, les conséquences irrémédiables. Si pour tous, elle faisait front avec lui, quelque soit la situation, quelque soit la cible. Dans l’ombre, elle tentait de trouver les mots justes, de faire appel à son côté réfléchi, avant qu’il ne regrette son geste. Elle ignora sa première tentative de refus, se contentant de poursuivre sa douce plaidoirie lorsqu’il détourna enfin son regard du livre pour rencontrer le sien. Les cernes sur son visage et ses traits tirés la firent froncer les sourcils, mais elle ne dit rien à ce sujet. Pas encore, tout au moins. A la mention de Loukas, Noa ne peut retenir un léger rire. « Loukas va se mettre à grogner sur tout le monde, si je le traine là bas et que tu n’y es pas. » Parce que lui aussi, elle était certaine qu’il s’inquiétait. Elle n’avait pas besoin de lui parler pour le savoir. La même inquiétude qu’elle sentait grandir en elle, se maudissant de ne pas avoir consulté son portable plus tôt. Elle sentit un mince espoir lorsqu’un sourire fugace apparut sur ses lèvres, comme elle haussait de nouveau les épaules dans une fausse modestie. Elle garda le silence, comme elle pouvait presque percevoir les rouages de son cerveau, le laissant décider. En d’autres circonstances, elle aurait pu renoncer à l’idée de le trainer avec elle, et choisir d’attraper un livre et de rester à ses côtés. Ou de sortir à Sydney, pour fêter dignement son retour à la civilisation. Le verdict tomba enfin, la soulageant plus qu’elle ne l’aurait pensé. Elle tenta vainement de repousser sa main pour défendre ses cheveux, en marmonnant quelque chose d’incompréhensible. Le mot ami raisonna dans son esprit, tandis qu’il disparaissait vers la salle de bain. Il était aussi douloureux que rassurant. Ce n’est que lorsqu’elle entendit la douche démarrer qu’elle se décida à se lever à son tour, filant rapidement dans sa chambre pour attraper des vêtements. Voyager en première classe avait des avantages non négligeables – comme la présence de douches –, mais elle n’avait amené que des affaires d’été pour son voyage. L’inconvénient de partir sur un autre continent, et de partir de manière précipitée. Elle n’avait pas songé à son retour. Si elle sortait ainsi, elle finirait avec une pneumonie, c’était certain. Ce n’est qu’une fois habillée qu’elle regagna la chambre de Lou, s’asseyant sur le rebord de la fenêtre pour l’attendre. Les pieds se balançant dans le vide, elle consulta un instant ses derniers messages, sans y répondre, avant de caler son dos contre la fenêtre, se laissant allée dans une contemplation sans but.

Tournant le visage lorsqu’il revint dans la chambre, Noa resta quelques instants sans bouger, le regard posé sur lui sans réellement le voir. Il était clair que sa semaine loin de tout le monde n’avait en rien arrangé sa situation avec lui. Qu’avait-elle espéré. Elle était incapable de reconnaitre la nature de ses sentiments, incapable d’admettre qu’elle puisse ressentir quelque chose pour lui, autre que de l’amitié. Et plus encore, elle était incapable d’admettre quelque chose qui pouvait lui faire perdre tout le reste. Elle ne bougea pas comme il déposa un baiser sur sa joue, sa peau picotant légèrement lorsqu’il se recula. Son cœur criait pour obtenir d’avantage, sa tête la sommant de se réveiller et de partir de là avant que cela finisse mal. Avant que les mots ne s’échappent et qu’elle n’en soit plus maitre. « Mieux que toi, à priori. » Elle obligea sa phrase à sortir, sa voix plus hésitante que d’habitude. Puis elle força un nouveau sourire à apparaitre, força son corps à bouger et à sortir de sa léthargie. « Plutôt bien, j’étais au chalet dans les Alpes. J’ai fait mes descentes en rafting seule, et je ne me suis rien cassé. » Descendant de son perchoir, elle écarta les bras avec un air victorieux, désignant du menton son corps pour appuyer ses propos. Bien sûr, elle passa sous silence les deux fois où elle avait manqué de se noyer, tout comme les nombreux bleus qui se dissimulaient sous ses vêtements. Ce n’était pas un secret, elle ne pouvait pas se passer de pratiquer des sports de ce genre. Elle était accro à l’adrénaline et au danger, elle éprouvait le besoin constant de repousser ses limites. Un passion qui remontait aussi loin qu’elle pouvait s’en souvenir. Quelque chose qui contrastait avec l’image qu’elle dégageait. Ses traits redevinrent rapidement sérieux, comme elle croisait les bras. « Mais je n’y retournerai sans doute plus. » La confession sortit dans un murmure, le ton incertain. Peut-être qu’elle avait juste besoin de temps. Tout là bas lui rappelait Martin, et le fait qu’il y ait passé ses derniers jours n’arrangeait rien. Elle avait retrouvé son téléphone et sa valise, aucun de ses parents n’ayant pu retourner au chalet depuis l’accident. Elle avait fait ses adieux à un endroit qu’elle aimait tant, préférant oublier plutôt que d’affronter ses doutes et sa peine. Se mordant la lèvre, elle pencha la tête sur le côté, le jaugeant du regard. « Tu comptes me raconter ce qu’il s’est passé ? Ou je dois te faire boire des litres d’alcool avant ? » Son ton était taquin, mais son regard restait inquiet. S’il tentait de faire bonne figure, elle ne pouvait manquer son regard assombri.


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Lou Hawk


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MessageSujet: Re: (loua) This road can't be mine   (loua) This road can't be mine I_icon_minitimeMar 9 Aoû - 2:37

This road can't be mine
— Lou & Noa

Noa. La complicité qui vous liait l'un à l'autre datait de plusieurs années alors que vos parents avaient forcé la rencontre lors d'un dîner de charité. Tu t'en souvenais comme si c'était hier pour la simple et bonne raison qu'elle était restée à tes côtés depuis cette soirée. Si ta génitrice avait fondé de grands espoirs sur un probable couple entre vous elle avait du se contenter de la plus précieuse des amitiés. Votre binôme passait les années sans écorchures, sans heurt dans une belle solidité. Vos familles respectives avaient compris qu'il était inutile de forcer le destin et de pousser encore un peu plus leurs chances au risque d'y perdre plus que d'y gagner. Tu considérais Noa comme ton acolyte, ton associé, ta complice. Là ou tu étais, elle s'y trouvait automatiquement. L'un ne marchait pas sans l'autre et les batailles les plus prestigieuses s'écrivaient grâce à votre travail commun et cette alchimie inégalable. Tu avais conscience que les étudiants l'affiliaient à toi mais ça t'importait peu sachant qu'ils n'étaient pas totalement dans leurs torts. Est ce que ce serait vraiment une nouveauté ? Loukas, ton meilleur ami, haïssait les mondanités et la superficialité qui en ressortait. Il en était de même de ta part mais ton nom de famille t'imposait quelques sacrifices. Si bien souvent tu t'y prêtais par devoir et respect envers ton nom il t'arrivait tout de même de t'y abstenir sans raison particulière. Tu suivais le fil conducteur que tu t'imposais et non pas celui que ta mère désirait que tu prennes. Électron libre tu n'avais pas peur de prendre certaines libertés en comparaison des autres membres de ta famille qui craignaient particulièrement la réaction de ta mère. Il faut dire qu'elle gérait l'université d'une main de fer et toutes erreurs, hormis les tiennes, étaient impardonnables. Strict, autoritaire elle savait non seulement se faire respecter par tout le monde mais elle soulevait aussi une profonde admiration. Tu avais hérité de ce côté mi ange mi démon qui s'équilibrait entre la crainte et la déférence. Ce que tu appréciais chez Noa c'est qu'elle dégageait cette même aura qui avait tendance à subjuguer les gens dès qu'elle entrait dans une pièce. C'est pourquoi lorsque vous entriez tout les deux dans une pièce il n'était pas rare d'entendre des murmures ou apercevoir quelques oeillades curieuses. Le temps vous avait appris à faire semblant de ne rien voir même si la réalité était tout autre. Chaque regard, chaque frôlement, chaque murmure ... rien ne vous échappait et pourtant vous étiez les maîtres dans l'art de paraître. Sa phrase concernant ton humeur réussit à t'arracher un sourire à peine perceptible. Elle te connaissait suffisamment pour comprendre que quelque chose te tracassait. Il faut dire que cette fois tu n'avais rien fait pour dissimuler ton humeur maussade. Tu étais clairement irritable et personne ne s'était aventuré à piétiner ton intimité sous risque de représailles. Tu n'étais pas une personne particulièrement violente mais lorsque tu étais dans tes périodes noires mieux valait se tenir loin de toi. Tes mots étaient des poignards qui lacérant avec une aisance déconcertante. Elle te montrait son corps pour te prouver que cette fois elle ne s'était rien cassé et c'était la seule chose capable de te faire retrouver un semblant de bonne humeur. Noa était casse cou, tout comme toi et parfois tu te demandais si elle n'avait pas développé le syndrome d'Icare. Elle était prête à se brûler les ailes pour flirter avec le soleil. Parfois cette ténacité te faisait rire et parfois tu lui faisais comprendre que cela t'inquiétait et que tu n'adhérais pas à ses nombreuses folies. Ne parle pas si vite tes vacances ne sont pas encore terminées. Tu serais capable de te fracturer le pied en descendant l'escalier. Cela aurait pu être vrai si elle n'était pas dotée d'une adresse surprenante. Elle mêlait dextérité et élégance sans aucun soucis qu'elle soit perchée sur des talons d'une hauteur indécente ou moulée dans une robe incroyablement encombrante. Peu importait les tenues, les chaussures ou les circonstances elle faisait toujours preuve d'une très grande classe. La fin de sa phrase t'obligeait à tourner la tête vers elle légèrement inquiet. Tu reconnaissais l'intonation de sa voix, sa façon de baisser les yeux et encore plus de s'ouvrir à toi de manière profondément pudique. Tu t'approchais d'elle doucement alors que tes mains se posaient sur chacune de ses épaules. Si parfois vous étiez tactiles il n'en restait pas moins que vos contacts étaient fugaces et légers. Tu attendais qu'elle relève la tête pour lui offrir un sourire sincère et réconfortant. Il serait fier de toi Tu pensais très exactement ce que tu disais et c'est pourquoi tu te permettais de lui dire à ce moment précis. Tu savais qu'elle avait besoin de l'entendre et d'être rassurée à ce propos. Tu remettais machinalement une mèche de ses cheveux derrière son oreille avant de t'écarter de quelques pas pour attraper ta veste. Rassure moi tu ne comptes pas finir sur le comptoir ? Tu savais que ce n'était pas son genre, trop distinguée pour ça et pourtant cela ne t'aurait pas étonné non plus de sa part. Elle était capable de bien des choses sous l'effet de l'alcool et de l'euphorie. Tu ne l'avais jamais vu faire preuve de vulgarité et écorcher sa dignité et pourtant tu étais aussi conscient que c'était une bombe à retardement. Ce n'était pas une façon d'éviter sa question puisque tu finissais par lui dire la vérité, l'air las. Ta main passait dans tes cheveux alors que ta mine affichait la fatigue et l'inquiétude que cette histoire te causait. C'est Garett Noa était la seule à savoir ton amitié avec Garett. D'une part parce que c'était celle à qui tu confiais le plus de choses sachant que ce serait la dernière à te trahir et d'autre part parce qu'elle était la première à te couvrir. Elle avait aussi couvert ton meilleur ami lorsqu'il avait tenté d'infiltrer votre résidence lors de tes absences ou lors d'autres occasions. Elle n'avait pas sauvé ses fesses parce qu'elle l'appréciait mais elle l'avait fait pour toi, au nom de votre relation et parce que c'était toute l'étendue de votre relation tout simplement. Il n'est plus vraiment certain d'éprouver que de l'amitié Noa fronçait les sourcils et tu ne savais pas si c'était parce qu'elle n'avait pas compris ou seulement parce qu'elle était surprise par tes révélations. En ce qui me concerne Soit elle allait tomber des nues soit elle était surement au courant d'une telle chose bien avant toi, ayant deviné les signes que tu n'avais pas su déchiffrer.
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MessageSujet: Re: (loua) This road can't be mine   (loua) This road can't be mine I_icon_minitime
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(loua) This road can't be mine

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