CAMPING SAUVAGE, CAMPING CARNAGE.

EVERY RHODES EVER.

Tous les Rhodes avaient littéralement halluciné en recevant entre leurs mains une enveloppe par personne dans lesquelles se trouvaient une petite somme. Ça avait presque frisé le fou rire tant tout cela paraissait absurde, pour ces Rhodes en général plutôt aisés, qui voyaient en ces quelques billets le minimum vital pour une heure à peine. La doyenne avait bien précisé que ce ne serait pas vraiment utile, mais que ce serait simplement en cas d’urgence et qu’il était surtout important de rappeler les valeurs de l’université en se concentrant sur les aspects plus terre-à-terre de la vie humaine, et renforcer les liens entre membres de la maison. Sur le coup, toi, tu n’avais pas bien compris ce gros délire et t’avais simplement lancé un regard interrogateur à Lou, qui lui non plus n’avait pas trop su quoi dire. Tous les membres s’étaient vu embarqué dans le mini bus prévu à cet effet, devant les regards à la fois interloqués et moqueurs des autres maisons : ça avait été une torture pour ta petite personne de ne pas sortir pour les fracasser un à un. Et tandis que le bus roulait, les questions fusaient : où est-ce que vous alliez ? Pourquoi est-ce qu’on vous avait pris vos portables ? Et qu’est-ce que c’était que cette espèce de boule immonde qui vous ferait office de sac de couchages ? T’avais vécu toute ton enfance dans la pauvreté extrême mais fallait dire que t’avais pris goût au luxe et que ta vue sur la baie allait te manquer. Enfin, ce qui t'inquiétait plus sérieusement c'était tout de même l'idée que tout le groupe tâche de vivre ensemble, sachant les rivalités entre certains, les envies de meurtres d'autres. Peut-importe, puisque le bus s’arrêtait en plein milieu d’une forêt - sans vous rendre vos effets personnels - bien que t’eus la chance de pouvoir conserver tes clopes. Et après une petite marche au milieu des arbres, vous arriviez tous au milieu d’un camping improvisé, avec quelques tentes à monter et de quoi faire du feu. Tu écarquillas les yeux en pivotant vers le groupe. « Sérieusement, c’est une blague ou personne n’est au courant ? » Et comme un léger silence planait sur l’assistance en découvrant à leur tour la chose, tu pinças les lèvres. « J’ignorais que la doyenne avait un tel sens de l’humour. » Tu fis en grognant.

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CODES © LITTLE WOLF.

CAMPING SAUVAGE, CAMPING CARNAGE.
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Tu te laisse embarquer là dedans. Tu ne sais pas ni pourquoi, ni comment tu t'es retrouvé dans ce bus en compagnie des autres frères et soeurs. Une idée de la doyenne encore, mais quelle idée ! Surement la plus absurde qu'elle ai pu avoir. Toi, la petite princesse aux allures de mauvaise fille, te retrouver dans un trou perdu pour camper. CAMPER. Tu n'adhères vraiment pas à cette idée et si tu aurais pu prendre la fuite, tu l'aurais fais, seulement pour retrouver le confort de ton lit douillé, mais non. T'es surement masochiste, alors tu restes à ta place, appuyant la tête contre la vitre tout en effectuant ta moue de fille à qui aurait pris son rouge à lèvres favoris. Tu n'es clairement pas enthousiaste, mais tu suis le rythme. La route est longue, mais en même temps pas tellement. Tu laisses les autres chahuter autour de toi, tu te contente de fixer le paysage sans réel intérêt tout en mâchant un chew-gum qui n'a désormais, plus aucun gout. Contre toute attente, le bus s'arrête finalement dans un trou pommé, au milieu de nulle part. Restant dans la partie du fond du bus, tu traines les pieds jusqu'à la sortie avant de sentir ces derniers s'enfoncer dans la terre humide. Tu grognes et lève les yeux, interrogeant tes semblables d'un bref regard. J'espère vraiment que ce n'est pas l'idée de l'un vous car je jure que celui qui a eu cette idée se verra finir sur la broche de notre repas de ce soir ! C'était peu dire. Ton caractère, mais surtout ton impatience se faisait sentir. L'humidité des lieux ne faisait que t'offrir quelques bouffées de chaleurs. Les insectes, et plus particulièrement les moustiques venaient également vous faire un doux accueil. Génial.. Il manquait plus que ça.. Pestant après les moustiques, tu déposes par la suite ton regard sur celle qui demande finalement de l'aide pour monter une tante et lève la main. Tu n'étais pas une enfant des forêts, mais l'avantage d'être une artiste de rue, c'était de savoir monter une tante n'importe où pour s'offrir un endroit où dormir en cas de problème. Je veux bien monter une tente, mais certainement pas sur cette partie de terrain, c'est bien trop humide pour que quoi ce soit tienne la route plus d'une heure.

Le camping. Lorsque le mot avait été lâché, Noa en était restée médusée. Elle avait vaguement accepté l’enveloppe avant de la fourrer dans la poche arrière de son jean, avait à peine protesté lorsqu’elle avait du donner son précieux téléphone. Elle n’y croyait pas, cela ne pouvait être qu’une stupide blague. De très mauvais goût, la blague, et elle comptait bien écraser le responsable. Qui pouvait bien avoir l’idée de faire du camping, au milieu de l’hiver, en Australie ? Ce n’est qu’en montant dans le mini bus qu’elle comprit que la doyenne était sérieuse, et qu’il était trop tard pour faire demi-tour. Ou pour s’enfuir, comme venait de le faire Lou en disparaissant brusquement du groupe. S’il arrivait à échapper à ce week-end de torture, elle s’occuperait personnellement de lui pourrir le reste du mois, voir de l’année. Par principe. Ils furent largués au milieu de nul part, après une marche pour rejoindre ce qui serait leur campement au milieu de la forêt. Un sac de couchage chacun, des tentes, un feu à faire, ils avaient là la panoplie parfait pour jouer à Robinson Crusoe. Sans l’ile paradisiaque et les quarante degrés à l’ombre. LOUKAS fut le premier à exprimer leurs pensées à tous, grognant à moitié chacun de ses mots. Elle haussa les épaules à sa question, retenant de justesse un commentaire désagréable envers ceux qui avaient eu l’idée de cette excursion. Puis les premières inquiétudes concernant la nuit à venir se firent entendre, et Noa écouta vaguement les théories sur le montage d’une toile de tente.  SEINY et CLARY semblèrent prêtes à prendre les choses en main, parlant même de faire un feu. Cette conversation devenait surréaliste. Remontant la capuche de son sweat pour dissimuler son visage — elle regrettait la fête de la veille —, Noa alla se planter à côté de LOUKAS, et croisa les bras. Le visage fermé et le dos raide, elle lui lança un regard appuyé. « Lou s’est barré. » Sa voix était à peine audible, de sorte à ce qu’il soit le seul à l’entendre. Si elle comptait se venger auprès de Lou, il était hors de question que le reste des Rhodes ne remarque trop tôt sa désertion. Elle préférait s’occuper de son cas, rien que pour l’avoir abandonnée seule au milieu d’une jungle. Et avec des insectes aussi gros qu’elle. Un frisson remonta le long de sa colonne vertébrale à cette pensée, et elle s’obligea à avancer de quelques pas. Du bout d’un pied, Noa poussa ce qui servait de délimitation pour le feu de camp, veillant tout de même à ne pas souiller ses UGG. « C’est génial pour le feu, » finit-elle par commenter d’un ton à moitié sarcastique, à moitié amusé à l’attention de CLARY. « Mais je ne vois pas vraiment ce qu’on va pouvoir manger. » Et le premier qui aurait l’audace de suggérer qu’ils allaient partir chasser, finirait avec la tête dans le feu.

Du camping. C'était ça, la surprise de la doyenne. Abandonner l'élite de l'université dans une forêt et les laisser livrés à eux-mêmes. Non mais c'était pire qu'une blague là, ils étaient où ? Dans une télé-réalité ? Parce que franchement, si ça n'était pas le cas, ça y ressemblait fort. Et puis, quitte à le faire - même si Alexys n'en avait pas la moindre envie et que cela pouvait se lire sur son visage - autant être payée. Juste pour le principe, parce qu'il était évident qu'elle n'avait pas besoin d'argent, hein. Ni elle, ni tous les autres Rhodes qui se trouvaient dans ce bus. Oui un bus, véhicule dans lequel elle n'était plus montée depuis... le lycée. Et là, non seulement, ils étaient obligés de s'en farcir un, comme de bons petits élèves et en plus, le pire du pire, les appareils électroniques étaient interdits. Euh, grosse blague ? Son téléphone, personne n'avait le droit d'y toucher et surtout pas une bande d'inconnus sortis de nul part. Comment allait-elle suivre les actualités ? Et entretenir sa vie sociale ? Et écouter sa musique ? Encore heureux que sa soeur était là, elle aussi, parce que dans le genre torture, la brune ne voyait pas ce qu'ils auraient pu faire de plus épouvantable... Tout allait être raconté à son père, ça ils pouvaient en être certains, ce n'était pas Alexys Bowen-Rhodes qui allait les laisser s'en sortir si facilement. De toute évidence, ils ne savaient pas à qui ils avaient à faire, un bien grand dommage. Mais pour l'heure, il était trop tard pour faire demi-tour puisque le groupe venait d'arriver à destination. Et quelle destination... Rien qu'en sentant ses escarpins s'enfoncer dans la terre, une moue de dégoût apparut sur son visage. Apparemment, ça en faisait rire certains ou alors, elle n'avait rien suivi puisqu'elle était sortie du véhicule dans les derniers mais elle, ça la faisait tout sauf rire. Monter des tentes et faire du feu... Oui certains pensaient déjà à toutes ces choses alors qu'elle, essayait encore d'avaler la pilule. Ce qui risquait d'être difficile puisque @Machiasse Broccoli venait d'aborder un autre sujet, celui de la nourriture. Une boîte qui en contenait, d'accord. Mais de la nourriture en boîte ? Plutôt mourir. Ça n'avait rien d'hygiénique et en plus, ça pouvait être néfaste pour la santé. Or ils étaient trop jeunes, beaux et talentueux pour se rabaisser à de simples conserves de supermarché. "Non, ils ne peuvent pas. Tout comme nous amener ici, contre notre gré. Mais ils l'ont fait." Lâchant un soupir d'agacement, les bras croisés, elle regarda le jeune homme avant de reprendre la parole : "Je vais voir." dit-elle, pas vraiment convaincue de trouver quoi que ce soit dans le bus. Mais si ça pouvait lui éviter de marcher sur ce sol plus que désagréable, elle ne disait pas non. Alors elle s'empressa de regagner l'autocar, en se déplaçant d'une manière plus que ridicule mais elle préférait ça que de bousiller sa paire de chaussures. D'ailleurs, Alexys comptait sur sa soeur pour avoir une deuxième paire de tennis ou quelque chose du même genre qui serait un peu plus confortable que ce qu'elle avait à ses pieds. Vérifiant chaque rangée de siège, son envie de commettre un meurtre ne se fit que plus grande après avoir atteint le fond de bus sans la moindre trouvaille. Bien sûr que non, on ne leur avait pas laissé de quoi se sustenter, leur but était de se débarrasser d'eux, la voilà la vérité. S'apprêtant à descendre les marches du bus, son regard se posa alors sur une petite boîte de cookies, appartenant sûrement au chauffeur. Ni vu ni connu, la jeune femme s'en empara et la glissa sous sa veste avant de sortir de l'autocar et de rejoindre le conducteur sur le côté qui venait de sortir le dernier sac de la soute. Elle lui adressa un agréable faux sourire avant de récupérer son bagage pour y mettre les biscuits puis s'avança vers une caisse en plastique qui gisait à côté du reste. Jetant un coup d'oeil à l'intérieur, elle constata qu'on leur avait tout de même laissé une trousse à pharmacie - trop sympa de s'inquiéter pour eux - ainsi que quelques paquets de chips, canettes de soda et deux grandes bouteilles d'eau. Juste deux grandes bouteilles d'eau. Non mais ils voulaient vraiment les voir mourir, ce n'était pas possible autrement ? Oh et il y avait aussi une boussole, quelle chance ! Affichant un air encore plus désespéré qu'au départ, elle s'avança vers le groupe pour annoncer le verdict. "De la malbouffe, génial. Oh et va falloir économiser les ressources, sauf si certains sont prêts à se sacrifier pour le reste du groupe." Ce qui n'était pas son cas, soit dit en passant. Se rapprochant de sa jumelle, @Emerson A. Bowen-Rhodes, elle grimaça avant de changer de ton : "S'il te plaît, dis-moi que tu as une autre paire de chaussures dans ton sac."

Cette idée de partir camper avec seulement quelques bivouacs et un total de dix euros par personne durant deux semaines était une énormité dont tu aurais préféré te passer. Malheureusement ta génitrice, directrice de l'établissement Hawk avait précisé que ce séjour n'était pas négociable et qu'elle attendait beaucoup de votre maison. Elle avait prôné les valeurs de votre université tout autant que la légendaire suprématie des Rhodes. Cette confrérie était de loin la meilleure et c'était le moment de définitivement le prouver en réussissant à survivre à cette escapade. Les autres étaient partis du bureau de la dirigeante l'air autant déconfit que désespéré tandis que ta mère t'avait offert l'opportunité de gagner quelques heures de liberté supplémentaires. Si la totalité de tes confrères devaient se rendre en bus au fin fond de ce trou paumé toi tu avais eu le privilège, ou du moins elle avait essayé de le faire passer comme tel, d'y aller par tes propres moyens. En réalité ce n'était pas un cadeau mais simplement une précaution nécessaire en cas d'incident. Elle ne s'était pas privée de confisquer vos mobiles et la seule chose qui vous reliait à la réalité c'était cette Jeep qu'elle avait généreusement mis à votre disposition. Tu t'étais retenu de pester ayant conscience qu'il était désormais trop tard pour faire machine arrière, le mal était fait. Cinq heures, voilà le surplus de liberté auquel tu avais eu le droit, tout du moins si on pouvait l'appeler comme ça. Tu avais du bricoler la voiture durant de longues heures avant qu'elle ne daigne démarrer puisque c'était la seule condition valable quant à la mise en disposition de celle ci. Tu avais l'impression qu'une éternité était en train de s'écouler lorsque tu arrivais au campement. Tes opales se posaient à peine sur tes confrères que tu remarquais tout de suite le chaos environnant. Certains tentaient de monter désespérément des tentes alors que d'autres s'escrimaient à allumer un feu à l'aide de bout de bois. La vision était assez apocalyptique, il fallait le reconnaître. Tu prenais ton temps avant de descendre de la voiture et de rejoindre le reste du groupe. Le premier à t'apercevoir fut Loukas que tu saluais d'un signe de tête tandis que Noa se précipitait vers toi. J'avoue avoir longuement hésité quant à un probable abandon de ma part mais inutile de dire que tu ne tiendras pas plus de 24h ici sans moi Tu adorais la charrier même si c'était aussi une façon de lui dire que tu ne comptais pas la laisser à son triste sort. Elle était ton acolyte et si vous deviez relever un quelconque défi alors ce serait l'un avec l'autre. J'ai loupé quoi ? Tu faisais un signe à Emerson, Mathias, Alexys, Seiny et même Clary, bien que tu ne portais pas celle ci dans ton coeur, afin de les inviter à venir vous rejoindre.

CAMPING SAUVAGE, CAMPING CARNAGE.

EVERY RHODES EVER.

En vue de la tête qu’ils faisaient tous, tu devais supposer que tout ça n’était prévu pour personne et sans doute que les Rhodes avaient autre chose de prévu ce soir. C’était ton cas et tu aurais sans doute aimé qu’on te prévienne un peu. Cependant si on l’avait fait, pas sûr que tu ne te serais pas caché sous ton lit pour éviter qu’on vienne te chercher. Ça faisait très film d’action tout ça, un genre de corps à corps avec l’ennemi. Même si t’étais sûr de gagner, des années de boxes anglaises ça ne pardonnait pas. Enfin bon, le seul réconfort de la journée c’était de voir à tous leur espèce de tête d’effarés, qui te fixaient comme si tu venais de leur faire un poisson d’avril - ce qui était tout à fait ton genre, n’est-ce pas. Tu poussas un long soupir alors que certains commençaient déjà à parler de monter une tente et à faire à manger, et en profitaient pour placer chacun leur petite pique futile. Tu ne pouvais sans doute pas leur en vouloir, tu étais d’une humeur de chien toi aussi - mais ça c’était comme tous les jours. Tu aperçus alors Noa qui vint se mettre à coté de toi, te soufflant que Lou s’était barré. Tu passas une main sur ton front en marmonnant. Hors de question que tu affrontes ça sans lui, c’était pas une question de peur, c’était surtout que chacun devait avoir son lot d’emmerdes. Seulement, t’avais espoir qu’il soit resté pour négocier avec sa mère, même si tu demandais si c’était vraiment probable, vu l’air décidé de madame Hawk. C’était pas faute d’avoir essayé toi même. Tu te tournas vers la blonde, murmurant de la même façon qu’elle l’avait fait : « S’il n’est pas là dans les cinq minutes, on ira le tuer ensemble. » En attendant les autres commençaient sérieusement à s’inquiéter sur ce que vous alliez finalement pouvoir manger. Tu suivis Alexys du regard en pinçant les lèvres lorsqu’elle annonça qu’il y avait de la malbouffe dans le car. « Pas sûr que vous fassiez les difficiles quand vous crèverez de faim plus tard dans la nuit. » Tu lanças. T’avais mangé ces merdes toute ton enfance, au moins c’était nourrissant, quand ta mère n’arrivait pas à boucler les fins de mois. C’est là que tu aperçus Lou, plus loin et que tu poussas un soupir de soulagement en t’avançant vers lui. Evidement, Noa fut plus rapide que toi et tu fis un petit sourire. Tu t’approchas d’eux quand il eut fini de lui souffler quelque chose, et tu enfonças tes mains dans tes poches. « J’ai sérieusement cru que tu ne viendrais pas non plus. Je te promet que j’aurai été te chercher, j’aurai fais la route à pied s’il le fallait. » Il lâche en riant légèrement, avant de s’étirer.

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CODES © LITTLE WOLF.