( dangerous love you're no good for me, darling )

Parfois il t'arrive de ne rien ressentir. Au cinéma quand tout le monde est dévasté par la mort d'un personnage, alors que tu ne cile pas, les yeux river sur l'écran, quand on t'apprend une bonne nouvelle et qu'un simple fin sourire se dessine sur tes lèvres. Tu as l'impression de passer à côté de tout et de trop de choses. Tu aimerais être le genre de personne à t'émerveiller pour un rien, être enjoué par tout événement, pourtant rien. Ton corps et ton cœur sont habités par le néant, sauf exception. Comme aujourd'hui. Aujourd'hui, alors que tu poses un regard rapide dans ton reflet. Les jambes tremblante, les yeux planter dans ton propre regard, comme pour te donner te courage, de toi à toi. Tandis que tu attends sagement ton tour, derrière la porte du salon des Kitchener. Tu es traversé par la peur, mais aussi par l'excitation et le doute. Parce que tu as peur de ce qui va arriver dans quelques minutes, parce que tu es excité de revoir de nouveau le visage de ton meilleur ami, parce que tu doutes que tu puisses le faire. Lui dire, lui faire comprendre. Calme toi. Oui j'essaie, mais si ça ne marche pas ? J'ai peur, j'veux dire, j'essaie de ne pas y penser, j'essaie de me focaliser sur la déco, le son de l'horloge, l'odeur constante de lilas, j'essaie, j'te jure, je fais de mon mieux, mais.. la porte s'ouvre, laissant place à monsieur Kitchener. Tu le revois deux jours plus tôt, quand vous vous êtes parlé à cœur ouvert. Quand tes larmes ont dévaler sur tes joues, quand tu as enfin osé dire les choses qui t'empêchent d'avancer depuis plus de six mois. Il t'adresse un sourire et vient automatiquement déposer un baiser sur ta joue, laissant une main amical traîner sur ton épaule. « Soit brève. » tu allés lui demander de rester, mais aucun son ne sort de ta bouche, aucun geste ne se fait automatiquement. Alors, il a tourné le talon, jeté un dernier regard par-dessus son épaule et quitté la pièce, laissant la porte ouverte sur le salon. De là où tu était, tu entendais ses pas sur le sol en bois. Courage, ou dégage. Choisit. Tu t'élances avec une fausse vivacité, comme si tu venais de recevoir une dose de confiance en toi d'une seringue imaginaire. La tête haute et les talons claquant sur le sol, une démarche sûre et fière. « Max. » tu essaies de ne pas te briser ; là tout de suite, alors que ses yeux se pose sur toi. Tu revois lou te dire : il ne t'aime pas, il t'utilise, avec ou sans toi, ce serait la même chose. Mais comment le croire ? Comment se rappeler de tel parole, quand un tel regard, si charmeur et si sexy se pose sur toi ? Tu avales ta salive. « Je pense.. Je pense qu'on a des choses à se dire. » beaucoup même, tu laisses un minimum d'écart entre vous deux.

( dangerous love you're no good for me, darling )

Reese n'avait aucune idée de ce qu'elle pouvait bien ressentir pour Maxime, là tout de suite c'est la peur, mais avant, avant elle ne saurait dire. Et c'est peut être pour ça qu'elle étrangement attirer par sa personne. C'est bête, mais c'est comme si elle avait vécu toute sa vie sans réussir à s'attacher vraiment, elle hère de personne en personne sans réussir à donner un réel sens au relation qui l'entoure. Elle revoit encore son frère la blamée de ne pas prêter assez d'attention au monde qui l'entoure, d'être trop vide, trop déconnecté de la réalité. Tout te coule dessus tout le temps, tu fais jamais gaffe, t'es toujours ailleurs. Elle ne ressens rien, elle absorbe les émotions des gens qui l'entoure sans pouvoir avoir les siens et maintenant. Tout de suite. Alors que ses baskets sont contre le sol tapisser des Kitchener, elle peut sentir son pouls accéléré, son cœur palpiter et un simple regard sur Maxime la rendait totalement ailleurs. C'est la peur qui la portait, mais c'est l'attachement étrange qu'elle porte pour le jeune homme qui la fait rester.  

Elle ne parle pas durant le long monologue du père Kitchener. Elle est là, elle le regarde, passe de lui à Maxime, regarde de temps en temps le décors qui l'entoure, prend une bouffé d'air, cherche des mots pour intervenir et au final.. elle ne dit rien. Comme si les mots qu'elle avait soigneusement préparé était bloquer sous sa langue, sans réussir à trouver la sorti. « Tu t'en fiches royalement de ce qu'il peut te raconter pas vrai ? » Parce qu'il chante, alors qu'il vient de se faire sermonber. La Rhodes finit par lâcher quelques mots, une fois que monsieur Kitchener était sorti de la pièce, elle ose faire quelques pas dans le salon, laissant tout de même un espace entre eux deux. Elle peut encore sentir le coussin écraser son visage, si elle se concentre. « Je pense que tu es malade et je pense que le mieux pour toi serait de te faire soigner. » sa voix ne tremble plus, bien que tout le reste est contre elle. Ses doigts sont tremblant et son regard ne cesse de guetter chaque geste effectuer par le brun. Elle est prête à s'enfuir, tourner le pas et se ruée jusqu'à la sorti, être plus efficace que la première fois. « Et c'est la raison pourquoi j'ai tout dit à ton père. J'veux t'aider, parce que je tiens à toi, parce que je ne suis pas seulement qu'une simple amie, je suis ta meilleure amie. »

si ce titre compte encore, s'il a jamais compté un jour. Si ce n'était pas qu'une façade pour avoir un semblant d'humanité ou une comédie qu'il aurait jouée pour se donner bonne conscience. Être amie avec la seule Rhodes qui ne soit pas une pure perfection, être amie avec l'ange déchue. « Je te pardonne tout ce que tu as pu me faire. » bien sûr, elle est trop faible, trop à sa merci.