Patient. Tu n'as pas gueulé sur cette femme irrespectueuse qui demandait après sa commence comme si sa vie en dépendait. On t'a dit de bosser, cet été et toi, comme un con, t'as dit oui. Tu pensais que ça allait être cool, de bosser au Starbuck tout un été, mais rapidement, tu t'es rendue compte que ça l'était bien moins. Il y a du bruit, les gens stressent et puis, tu n'as même pas besoin de travailler. Tu as assez d'argent et tu te retrouves là, à servir des gens que tu ne connais même pas alors qu'ils te manquent presque de respect. Enfin, certains d'entres eux sont prêts à faire comme d'autres et toi, grande gueule que tu es, t'étais prêt à lui dire ses quatre vérités, mais on t'a rapidement calmé. Même toi, tu ne manques pas de respect ainsi alors que tu pourrais. Souriant. Aux personnes qui regardaient cette fameuse télé-réalité, qui te posaient des questions en tous genre et qui te regardaient comme une personne hors du commun. Bande de naïfs qu'ils sont, ils t'ont posés des questions à propos de Margot, mais toi, la dernière fois que tu l'as vu, c'était en soirée en tant qu'ami. Comme quoi, tu t'es découvert une facette d'acteur incroyable, puisque des gens croient à cette histoire. Heureusement, tu as de quoi t'occuper à l'université, ils sont tous au courant, et ça, c'est bien pour toi et ta santé mentale. Sans filles, ta vie est fade. Tu as servi ces filles, parce que oui, c'était des femelles et elles étaient pas mal, faut le dire et ensuite, elles sont parties. Tu leurs as souris une dernière fois avant de servir ce vieil homme, le changement était radical, mais tu as fait avec. Ce n'est qu'un détail parmi tant d'autres, mais il est clair que tu préfères servir les petites blondes plutôt que le troisième âge. Tu n'as rien contre eux, mais de temps en temps, ils peuvent vraiment t'énerver ou encore être long à la détente. T'es pas vraiment quelqu'un de patient, tout ton entourage a finit par comprendre. Ils savent que de te faire attendre, c'est pas la meilleure des idées. L'attente provoque un sentiment qui s'appelle la colère et ensuite, un Braxton coléreux, c'est pire qu'une femme et son humeur habituelle. T'es chiant, tu tires la gueule de Grumpy Cat et tu cherches à te venger de cette attente alors qu'en fait, ils ne l'avaient pas fait exprès. Ouais, t'as beau ne pas te faire cerner rapidement, les gens comprennent certaines choses et c'est bien. Ainsi, tu n'as pas à leur expliquer ce que tu as contre eux ou ce qu'il se passe. Généralement, quand on te pose ce genre de questions, t'as plus l'envie de frapper la personne en face que de lui répondre. Malgré tout, tu restes un garçon très doux, qui aime la vie et qui vénère les licornes. Ouais, enfin, en ce qui s'agit les licornes, c'est plus quand l'alcool traîne tranquillement dans ton sang. Dans tous les cas, cela t'arrive et tu n'as aucune honte. Désespéré. Quand les gens trouvent à te bousculer dans la rue alors qu'il y a de la place partout, mais surtout à côté de toi, d'après ces dites personnes. Des pardons rapides et ils s'en vont, en aucun cas sincère, tu l'as bien compris. Tu t'en casses, tu ne les verras plus jamais, mais tu te demandes s'ils ont eus, ne serait-ce une fois dans leur vie, de l'éducation. Ton épaule va finir par s'envoler tellement elle touche des gens, t'en as marre, tu n'as qu'une envie, c'est de rentrer chez-toi, de dormir et de ne plus te lever le lendemain matin. T'es mort, complètement vidé d'énergie et c'est ainsi tout les jours depuis que tu as commencé à travailler. Surpris.  Quand tu attrapes ton téléphone, vibrant une demi-seconde pour te prévenir que tu as un message, mais surtout surpris de voir qu'il vient d'Imogen. Tu l'ouvres, sourire aux lèvres et oubliant toutes ces personnes autour de toi. Tu te demandes ce qu'elle peut te dire, parce que sérieusement, entre vous, c'est pas vraiment clair. Des piques, tu qualifierais votre relation ainsi, mais Imo, tu la connais depuis un bail et tu sembles te perdre, presque. Mais tu remets tes idées en place en prenant compte de sa réponse : «Ton pénis est en première page du magasine people.» Tu rigoles un instant avant de détourner une personne qui était, encore une fois, prête à te foncer dedans sans scrupule. Tu roules des yeux avant de reposer tes yeux sur l'écran de ton portable. Amusé. Lorsque tu réponds à Imogen et que tu partages cela avec ton meilleur ami, par message. Lou, toujours content de t'avoir dans les pattes, très certainement. «J'espère qu't'es chez les Rhodes, sinon, je te dégomme. T'as bien compris.» Tu reposes ton portable dans ta poche avant de te concentrer sur la route, tu ne sais même pas pourquoi tu n'as pas pris ta voiture. Là, au moins, tu aurais été plus tranquille et n'aurait pas affronté des idiots du regard. T'aimes bien les gens, il ne faut pas prendre les choses du mauvais sens, mais parfois, tu te laisses aller et surtout après une journée de travail. Impatient. Devant la résidence des Rhodes, t'as apporté à manger et des bières, ainsi, ton meilleur ami ne pourra pas te jeter dehors. T'as sonné, après avoir presque fait tomber tout ce que tu avais dans les mains. T'es légèrement maladroit, c'est un fait. C'est lorsque celui ouvre que tu as un énorme sourire. T'es content comme un gosse. «Ça va, je ne te dégommerais donc pas aujourd'hui.» Et venant de toi, c'est des mots pleins d'amour, il le sait. Tu souris à ton meilleur ami avant de lui tendre tout ce que tu as apporté. «Tiens, pour t'rendre gras, mon ami.»

Braxton. Son prénom se suffisait à lui même. Certainement l'être le plus exubérant accouché par les entrailles de la terre. Tout chez lui flottait dans un bulle d'impertinence et d'outrance. Souvent tu te demandais comment une telle personne avait réussi à gagner tes faveurs, toi qui exécrais particulièrement les personnalités excessives et envahissantes. Et pourtant force est de reconnaître que l'homme en face de toi fait non seulement parti de ta vie mais qu'il est l'une des personnes les plus chères à tes yeux. Yeux endoloris d'ailleurs lors que tes paupières tentent de se décoller pour affronter la luminosité extérieure. Les rayons de soleil agressent tes pupilles encore légèrement dilatées de la veille avant de mordre ta peau mordorée. Ton portable vibrait une énième fois sur ton chevet t'arrachant un soupir exaspéré. Tu l'attrapais du bout des doigts devinant non sans mal qui t'harcelait depuis maintenant une bonne trentaine de minutes. Sa tête s'affichait inlassablement sur l'écran comme une sarcastique irritation qui griffait ta peau, ton corps à demi meurtri. La soirée de la veille avait laissé quelques séquelles sur ton esprit embrumé et il te fallait une bonne dizaine de minutes avant de sortir de ta torpeur. Tu envoyais un rapide message à celui que tu appelais meilleur ami pour le prévenir que tu n'étais pas disponible avant une bonne demie heure minimum. Les gouttelettes d'eau brûlantes sur ta peau nue étaient la plus pure des délivrances, t'offrant le sentiment d'une ataraxie complète. Tu t'arrachais à cette pluie rassérénante pour t'habiller afin d'ouvrir à Braxton qui t'attendait à la porte de ta résidence. Entrer chez les Rhodes était mission impossible si vous étiez étranger à cette maison. Protégée des voyeurs ou des curieux cela redorait encore un peu plus son statut de forteresse inapprochable. Tu te doutais bien que ça accentuait ce côté mystérieux voire même mystique qui se dégageait de votre maison mais peu t'importait. Tu te traînais au portail ou le corps surexcité de Braxton s'agitait dans tous les sens. Tu haussais un sourcil tentant de comprendre ce qui le mettait de si bonne humeur. Braxton ? Evite de me fatiguer dès la première minute C'était souvent comme ça entre nous et il te répondait par un sourire violemment sincère. C'était ça aussi que tu appréciais chez lui, tout autant que tu le haïssais parfois. Sa spontanéité n'avait d'égale que la facilité à laquelle il déblatérait tout et n'importe quoi. Viens suis moi Aucune personne non invitée était capable de rentrer à l'intérieur et c'est pourquoi il avait nécessairement besoin de toi pour pénétrer dans votre résidence. Braxton te suivait portant ses provisions à bout de bras tout en observant votre résident du même air qu'un enfant émerveillé. Ce n'était pas la première fois qu'il la voyait mais à chaque fois c'était la même chose. Ferme la bouche Un sourire naquit à la commissure de tes lèvres alors que tu ouvrais la porte de ta chambre pour que vous soyez plus tranquilles tout les deux. Combien de pertes chimériques ce matin ? C'était l'éternelle question dès lors qu'il finissait le travail. Tu le connaissais et tu savais à quel point son caractère contrastait avec ses rêves les plus fous. S'il était doux et tolérant il n'en désirait pas moins mettre la tête dans son blender aux trois quarts des clients qu'il servait. Une douce utopie, lui qui peinait presque à faire du mal à une mouche. Braxton ou l'art du paradoxe.

« Braxton ? Evite de me fatiguer dès la première minute. » Tu penches ta tête en fronçant des sourcils. On dirait un père qui replace comme il faut son fils : désespérant. Avec toi, il faut être patient et avoir un mental d'acier, autrement, les envies de meurtres se font trop présentes et ce n'est jamais bon pour ta peau quand cela arrive. Lou sait comment te faire taire et quoi te dire pour ne pas que tu ne t'éternises, mais toi, tu sais comment continuer à parler et lui faire perdre la tête. T'es un moulin à paroles, mais heureusement pour lui, t'es un ami qui tient à son cerveau trop rempli pour être vrai. Le sien existe, le tien a fuit. T'as jamais compris comment un garçon aussi intelligent restait avec un garçon aussi con, pas que tu t'en plaignes, mais depuis que tu réalises, tu utilises des comparaisons toute aussi connes les une que les autres et bien entendu, c'est pour son plus grand bonheur, à Lou. « Bonjour à toi aussi, mon ami. Ingrat, va. » Tu secoues la tête de droite à gauche avant de rigoler. Il reste quand même un ingrat. L'ingrat de ton coeur, disons cela ainsi. Tu souris et obéis au brun. Tu le suis. Les Rhodes, c'est un peu une prison. Tu ne rentres pas là-dedans facilement, mais heureusement, tu as Lou qui est toujours là pour t'ouvrir. C'est limite si des snipers ne se cache pas sur les toits au cas où un intrus entrerait dans leur domaine. En bref, c'est aussi sécurisé que la maison blanche, cette baraque. La plupart du temps, quand tu entres chez les Rhodes, tu as toujours le même air. T'es comme un gamin à Disneyland, devant Mickey ou encore, la première rencontre avec un père Noël. T'en crois pas tes yeux. Pas que tu veuilles loger dans un aussi grand domaine, ton appartement ainsi que la résidence Stonem te vont à merveille, mais bordel, ce que c'est impressionnant. Le château d'Harry Potter, tu pourrais dire. Et toi, t'es Ron. Lui c'est un peu Harry, sans cicatrise et sans lunettes, mais ce n'est pas un souci : Au moins, il a la chevelure foncée. Tu te tournes vivement vers ton ami lorsqu'il reprend la parole. « Tant que je ne bave pas, tout va bien. » Toi, tu baves devant de la nourriture ou devant de belles filles, mais jamais devant une résidence : Ce n'est pas ton kiffe. Les filles et la nourriture, c'est toujours mieux. Tu lui souris et entres dans sa chambre, tu poses tes sacs sur son bureau et te couches sur son lit. Et bordel, ce que ça te fait du bien. Tu ne relèves même pas la tête lorsqu'il te parle, tu préfères rester couché tranquillement. T'es mort. « Tu crois que je m'amuse à compter ? Ce travail me tue. Servir des gens, c'est chiant, tu l'sais ça ? Moi aussi j'veux surveiller des koalas, merde ! » Toujours à te plaindre, il connaît cela. T'es un gamin qui fait ses caprices et tu en fais tout le temps. De quoi bien lui détruire ses neurones. Il en a trop, de toute manière. Tu fais le ménage dans sa tête avec tes conneries, parce qu'autrement, il y a trop d'intelligence là-dedans. « Tu faisais quoi, l'ingrat ? »