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 born to die (lou)

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Noor Al Maktoum


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Noor Al Maktoum
J'ai pris part à l'aventure CYS le : 15/07/2016 J'ai : 143 messages et : 156
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MessageSujet: born to die (lou)   born to die (lou) I_icon_minitimeLun 18 Juil - 3:03


Et sans souffrir j'en ris, mes regrets restent dans son lit
Et sans rire je souffre car il a eu mon dernier souffle

— with Lou

L’iris fixée sur l’horizon et les jambes qui s’échappent par la fenêtre tu contemples songeuse et silencieuse le paysage, il défile depuis des heures, trop longues et trop lassantes pour paraître agréables. Ou peut-être n’est-ce que ton imagination ? Temps retravaillé et modulé par ton esprit mal à l’aise piégé dans cet huis-clos étouffant. Tu descends un peu plus vite, un peu plus bas, ta vitre, tentant de faire venir la brise légère jusqu’à toi, mais en cette après-midi Zéphyr t’ignore et te laisse gémir entre les mains d’un soleil cuisant. Pourtant, tu es habituée à sa chaleur, à son imprévisibilité, tu l’as dompté comme on le ferait d’un pur-sang, avec hargne et intelligence tu as appris à l’apprivoiser et t’en faire reine, il est aujourd’hui ton allié qui colore ta peau d’un hâle représentatif de ta mère-patrie. Et cependant, en cet instant précis, ici, dans cette voiture, tu as l’impression qu’il t’a abandonnée et te nargue méchamment, faisant un pied de nez à ton cœur de sable. Tu penses à cette expression, « prendre l'air ». Cela veut dire qu'on va ailleurs, pour le trouver. Cela veut dire littéralement : où je suis, je m'asphyxie. Tu t’asphyxies. Une boîte d’allumettes trop petite pour le duo de cœurs-troués que vous êtes. Lentement tu te détournes de la cime des arbres pour porter ton attention sur lui, toujours les mains rivées sur le volant et son air insolent, tu soupires, trop bruyamment pour être correcte cela va de soi, avant de venir trifouiller l’autoradio, il faut sans cesse que tu touches à tout, déjà à l’époque vous vous querelliez pour des bêtises. Tu changeais sa musique sans gêne aucune et il clamait haut et fort que tu étais une sale emmerdeuse. Ce que tu es toujours. Visiblement. « Je déteste ce morceau. Mes oreilles vont finir par saigner si je reste encore une minute de plus à écouter ce machin ! » Tu te mets à changer de chaînes frénétiquement, préférant te concentrer sur ta recherche d’une musique acceptable plutôt que sur lui. Depuis que vous êtes partis de la réserve c’est ce que tu t’efforces de faire, ne pas trop parler, regarder, ressentir. Mi-humains mi-thermomètres au mercure fiévreux, vous regardez partout ailleurs que dans vos yeux. Le plus dur finalement n'est pas de perdre quelqu'un à cause de la distance, à cause des chemins qui se séparent et qui font qu'il devient de plus en plus difficile de se voir, de se construire des souvenirs en commun, d'avoir une vie proche et similaire. Le plus dur, c'est perdre quelqu'un juste à côté de soi. Le plus dur, c'est quand ce n'est pas le fait que la vie change qui fait que quelqu'un s'éloigne, mais le fait que les gens changent, et pas toujours pour une raison apparente. Le plus dur c'est quand on perd quelqu'un alors que cette personne est juste à quelques centimètres de soi, et qu'on ne peut rien faire pour la retenir. T’as pas su le retenir. Tu te souviens à peine avoir essayé. A partir de quel âge devient-on bonne à jeter ? Y-a-t-il une date officielle comme sur les yaourts ? Qui décide ? Le regard des autres qui vous ratatine en pomme ridée ou le désir qui se retire et sonne le clairon de la retraite ? Lui a décidé pour toi, ou plutôt pour vous. Mais tu n’as rien vu, non tu n’as pas perçu, pas saisi ce qui se jouait là pourtant sous ton nez. Tu le contemplais de tes yeux aveuglés alors qu’il s’était déjà lassé, tu n’étais au final qu’une conquête, un engrenage pour faire marcher la machine bien huilé de Lou. Maître de Hawkland, maître du jeu. Tu l’as toujours su mais tu l’as appris à tes dépends lorsqu’il t’a oublié, là où tu pensais être l’exception tu ne fus que plus déçue encore. Parfois l'amour ne suffit pas. Il peut couler de tous les côtés, il peut déborder du cœur à en noyer le monde, y a rien à faire. Tu aimes mais tu ne sais pourquoi. Tu ne lui demandais rien, tu le fuyais même mais l'amour vous tombe dessus, ou vous tombez sur lui, ça revient au même. Généralement vous ne choisissez jamais, vous ne vous dîtes pas « tient ça va être lui pour qui je vais pleurer, lui pour qui je vais morfler. Ça va être lui pour qui ma tête va tourner, et à qui mon cœur va faire de la place ». Déjà quand l'amour vous tombe dessus vous ne pensez pas à la souffrance, vous ne pensez pas à sa mort ; il y a trop d'euphorie, d'espoir et de vacarme en vous. Ainsi, tu ne l'avais pas choisi, et puis même si tel avait été le cas, ta souffrance aurait-elle été différente ? Peu importe d'où il était venu, par où il était entré. Il est là, assit au sommet de ton organe à boire le peu d'amour que t'avais à partager, joli tableau. Mais non, c'était trop simple, ça ne valait pas tout ce que tu pouvais t'imaginer, toutes ces histoires que tu t’étais inventées. Ce n'était pas l'amour digne de rêves, c'était pas l'osmose, ni l'évidence. Pour lui tu as compris que ce n’était qu’un amour de pacotille, un amour maigrelet qui, l'on croit, vous brise le cœur, mais qui à peine ne le craquelle, le fait trembler. Vous n'avez pas soulevé les montagnes, vous n’avez pas défié le vent. Tu as lâché sa main, parce que c'était trop dur, c'était trop rien. Parce que de l'amour il y en avait, mais ce n'était qu'en surface, ce n'était qu'apparence. Si fort et si grand que tu en étais aveugle, tu étais dupe. Mais tu aurais dû arrêter, arrêter de penser que tu étais la seule personne qu’il pouvait aimer comme ça. Et puis aimer comment, comme ça ? C'est si paradoxal, cet amour-là, ce que tu as vécu là. Tu n'y crois plus, ça n'a pas marché, tu sais bien que désormais tout est mort. Et ce doit être mieux comme ça, il fallait que ça se finisse. Pourtant les regrets t’ont gagné quand le désespoir t’a brisé. Cet enfant égoïste qui fanfaronne ton âme entre ses mains, le monstre au visage d’ange s’en est débarrassé comme d’un objet cassé. Tu ignores comment le réparer, tu ne sais comment recoller alors tu en cherches un nouveau, un plus solide, un bien meilleur pour supporter. Tu le sais que tu l’aimes encore, encore un peu, encore trop alors que tu voudrais pouvoir tourner la page aussi aisément que lui. Tu le vois partout, du moins trop souvent pour ta santé mentale, sentimentale, tu penses à lui sans le savoir, sans le vouloir, sans t'en rendre compte. Tu as mal quand t'y penses, il y a ces quelques souvenirs, ces espoirs, ces images, ces odeurs. Tu es jalouse, parano, déçue de ce vous n’avez pas été, tu restes sur ta fin, et n'accepte pas qu'elle soit là, et tienne. Tu respires mal, et ne veux plus dormir, ni même aimer. Mais comment te soigner... quand tu es avec lui, tu veux fuir, qu’il oublie que tu existes. Quand il n’est plus là tu cherches à lui faire sentir ta présence, tu veux qu’il te voit, tu veux qu’il te veuille. Encore. « Tu es sur que c’est la bonne direction ? J’ai l’impression qu’on est perdus… » L’entend-t-il cette irritation dans ta voix ? Cette froideur calculée ? Ton courroux tu le diriges surtout contre toi, tu es ta seule et unique Némésis, te délectant presque chaque jour qui passe de ce lien toxique qui t’attache toujours à lui. Tu te dois de résister aux larmes faciles, au plaisir sournois de la mélancolie, à la volupté des retours, à l'émotion d'être aimée. A la facilité.  Mais quand le poids du cœur est supérieur à celui de la raison, c'est tout l'équilibre des choses qui est menacé. Le scrutant de tes émeraudes tu t’exaspères de la situation, lorsque que le responsable de la réserve animalière vous a désigné Lou et toi pour aller récupérer ce koalas dans le ce bled en pleine nature tu ne pensais pas sérieusement accepter. Mais pour quelle raison refuserais-tu une telle responsabilité réclamée par votre chef direct ? Raison autre que celle qui était déjà évidente, décliner aurait été reconnaître tout haut que tout ça te pose problème, que Lui te pose problème. Que tu n’as pas aussi bien digéré la rupture que tu le prétends, que tu t’accroches, qu’il t’a troublé. Ce serait reconnaître tout haut ta défaite, face à l’Imperturbable qui reste de marbre, et tu as définitivement trop de fierté pour cela. Non tu n’admettras rien, tu ne courberas pas l’échine en montrant combien il t’a bousillé et combien tu es amère. « Pourquoi cette boîte de conserve n’est pas équipée d’un GPS ! » évidement vous n’avez pas pu prendre une des votre, celle-ci étant empruntée à la réserve, avec l’équipement nécessaire pour les bêtes mais pas pour les êtres humains. Tu sens ton sang-froid te faire faux bond à mesure que le temps s’écoule et vous condamne à cette proximité. Te voilà prise au piège comme des générations de femmes avant toi. Autrefois tu avais les pieds sur terre, tu étais plus raisonnable que ça. Tu savais ne pas te laisser avoir comme toutes ces imbéciles en quête d’absolu. Finalement tu n’es pas aussi maligne que tu le pensais. Pourquoi les femmes aiment-t-elles toujours les hommes qui les repoussent, qui les traitent mal, pourquoi ne sont-t-elles pas émues par un homme qui se traine à leurs pieds ?

© SEAWOLF.
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Lou Hawk


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Lou Hawk
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MessageSujet: Re: born to die (lou)   born to die (lou) I_icon_minitimeMar 19 Juil - 2:27


Et sans souffrir j'en ris, mes regrets restent dans son lit
Et sans rire je souffre car il a eu mon dernier souffle

— with Noor

Les quelques notes délicates qui s'échappent du poste radio n'arrivent pas à adoucir la défaillance d'un système bien plus humain que mécanique. Le vôtre, celui qui se noie sous cette bile d'amertume qui tortille vos entrailles à chaque seconde où vos corps se frôlent et s'affrontent. Ses jambes dénudées se déployaient dans leur grandeur à travers la fenêtre ouverte qui apportait cet air nécessaire à ce marasme fiévreux qui les tenaillait. Concentré sur la route tes opales sondaient l'horizon sans réussir à en capturer l'essence, ton esprit bien trop désordonné par le chaos tacite à l'intérieur de cette voiture. Elle s'agitait de la même façon que si l'acide de votre passé lui rongeait l'intérieur. Elle ne pipait pas mot, pas encore mais tu pouvais sentir toute la hargne qu'elle contenait, collée à son palais comme un venin qu'elle mourait d'envie de cracher. La chaleur oppressante mordait ta peau dorée balayant les non dits qui collaient à ton épiderme depuis un bon moment. Tu tentais de ne pas faire cas de son manque de ponctualité, c'était une seconde nature chez elle mais sa suffisance réussissait à brûler ton impatience par tous les bouts. À peine un seul regard entre vous lorsqu'elle avait pénétré dans la voiture. Quel intérêt ? Tu étais occupé à avaler des kilomètres de bitume lorsque ses doigts tripotaient nerveusement le poste de radio pour changer la musique. Tu haussais un sourcil alors que tes mains se crispaient sur le volant. Tu détestes ce morceau ? Très bien Tu n'hésitais pas à prendre sa main de manière délicate afin de la repousser de la station. Elle tournait vers toi un regard outré que tu ignorais de la plus vicieuse des façons. Tes doigts pianotaient rapidement sur ledit objet de votre différent pour remettre la chanson là ou elle était. Tu ouvrais les hostilités en augmentant le son afin de meurtrir ses tympans et de ne plus entendre sa voix qui te rappelait la tendresse de vos étreintes passées. L'odeur de son parfum oriental, épice des mille et une saveurs de sa peau vénéneuse encerclait ton air. C'était un étau dont il t'était difficile de sortir et pourtant tu y réussissais avec une facilité déconcertante. Cette force de tordre l'évidence pour la réduire à un néant pré-mâché. Son sourire se crispait dès que tu pénétrais dans une pièce, ses lèvres pulpeuses s'enfonçaient dans leur propre chair afin de ronger les ressentiments que tu lui inspirais. Et pourtant à travers ces maux qui n'en étaient pas, des douleurs fantômes d'un passé inexploré il n'y avait pas une seule seconde où ta présence n'était pas entrelacée à la sienne. Vos pas étaient une danse infernale où quitter la ronde signifiait déposer les armes, se mettre à genoux devant une défaite au goût aussi révoltant qu'écoeurant. Tu te souvenais de ses iris écorchant la moindre parcelle de ton être alors que tes mots sortaient comme la plus cruelle des mélodies. Fini. Elle n'avait pas pleuré ni même eut la moindre espèce de réaction. Tu n'en attendais pas moins d'elle et c'était ce qui faisait sa force autant que sa faiblesse. Les explications ? À quoi bon ? Il n'y avait pas d'antidote, de cure ou de remède miracle à cette pathologie qui vous dévorait. L'impétuosité de votre passion était telle qu'il se passait d'un langage bien trop banale pour y deviner toutes ses couleurs, ses saveurs. Le son de tes pas sur le parquet quittant le lieu de votre déchéance résonnait comme une ombre sur vos êtres tourmentés. Peut être que c'était une erreur de parcours ou alors une faute impardonnable pour le peu que ça importe. Tu n'avais pas besoin de risquer un regard vers elle pour savoir que son esprit bouillonnait d'une lave bien trop corrosive. Elle était l'essence et tu étais ce feu incontrôlable prêt à tout incendier sur votre passage. Sa voix s'élevait dans les airs écrasant ce silence devenu une mélodie familière lors de vos jours les plus sombres. Tes opales pivotaient vers elle s'ancrant à ses prunelles laissant apparaître des reflets ambrés. Deuxième contact visuel en l'espace d'une bonne heure et cette fois tu la défiais de s'y soustraire cherchant une bouée qui ne pourrait plus soutenir son corps immergé dans une eau infecté des réminiscences de votre histoire passée. Elle osait te demander de sa voix aussi insolente qu'impertinente si tu étais certain de ton chemin. Cette phrase, plus que n'importe quelle autre tu l'exécrais au delà même de toute raison. Combien de fois tu l'avais foudroyé du regard pour un peu qu'elle brûle sous tes rétines après avoir entendu cela de sa part ? Un différent au goût de scènes de ménages qui ne te plaisait pas mais qu'elle plaquait entre vous comme un mal nécessaire. Tu ne te souvenais que trop bien de ses lamentations lors de vos journées passées à rouler sous la chaleur étouffante d'un soleil d'été. Vos voyages, ses cheveux aux effluves de brise marine, autant de souvenirs que tu aurais préféré régurgiter en même temps que votre amour. Et pourtant hélas ils s'accrochaient à tes phalanges, à ton palpitant. Certain. Et puis quand bien même ce n'était pas le cas je préfère ne pas me fier à une femme qui ne connaît pas sa droite de sa gauche Une pique acérée comme un rappel direct aux cendres encore chaudes de la passion effacée. Tu la revoyais assise derrière le volant apprenant à tes dépens les codes de ce que certains appellent conduite. Peut être que pour les gens normaux c'était le cas mais certainement pas pour elle. Affolée, paniquée ou tout simplement déconcentrée elle n'avait de cesse de s'agiter manquant à chaque seconde de flirter avec le fossé. Le supplice s'était arrêté lorsque tu lui avais demandé de tourner à droite et que, bien évidemment, elle s'était contentée dans toute sa splendeur de tourner à gauche. La voiture avait fini sa course dans un arbre et vous deviez votre salut à quelques arbustes ralentissant la course folle d'un engin qu'elle était à peine capable d'assimiler. Elle s'était mise à crier puis à secouer la tête lâchant le volant comme si ce n'était qu'une poussière capable d'être soufflée. Un épisode gravé au fer rouge sur sa peau halée tout comme sur la tienne. Remercie moi si c'était toi derrière ce volant il n'y aurait pas eu de question à se poser sur notre destination. Elle aurait été toute trouvée Des aboiements, des sibilations incessantes encore et encore jusqu'à plus soif. Rares étaient les fois ou vos coeurs s'armaient d'une sérénité exaltée. Non c'était viscéral il fallait que tu creuses encore un peu plus pour la faire sortir de ses retranchements. Un espace dangereux qui vous avait coûté autrefois le deuil d'une naissance sentimentale à peine élevée. Mort né c'était exactement ça. Vous étiez nés pour mourir, passionnés pour être entravés, c'était votre destin. Ou peut être pas, tu ne désirais pas le savoir et tu te forçais à concentrer tes pensées sur autre chose. Kahina aurait été là sans nul doute qu'elle aurait arraché la tête de sa soeur pour un peu que ses yeux verts n'aient plus jamais le bénéfice de croiser les tiens. Peu importe la douleur tant qu'il reste quelques débris à la fin. Trois fois rien qui vaut mieux que rien du tout, c'est ce que sa soeur avait tenté de t'expliquer à maintes reprises. Noor s'énervait une nouvelle fois contre la voiture et cette nervosité exacerbée t'étonnait légèrement. En temps normal elle était capable de plus de sang froid mais ces derniers temps tu la sentais plus à vif qu'à l'ordinaire. Le tapotement de ses doigts sur ses cuisses dénudées, sa façon de s'humecter les lèvres et de laisser échapper d'innombrables soupirs, ce n'était pas elle. Ou peut être que c'était tout à fait elle, tu n'en savais trop rien. Peut être que vous étiez devenus des étrangers l'un pour l'autre, peut être que les affres du temps avaient eu raison de vos corps décharnés et vos coeurs infectés. Peut être, mais tu en doutais fortement. Noor tu la connaissais mieux que personne et ses failles étaient comme des fils entre tes mains. Un pantin que tu t'amusais à déplacer par ci par là selon ton gré. C'était vicieux mais c'était un prêté pour un rendu, elle qui s'amusait à t'empoisonner la tête de telle sorte que cette glace implosait pour laisser place au plus brûlant des déluges. Une pluie torrentielle de coups bas, de provocations. Noor. Le noir et le blanc, le soleil et son clair obscur, elle était capable de te sonder tout comme tu étais capable de décrypter bout par bout jusqu'à tenir le parchemin de son essence entre tes doigts délicats. Et pourtant l'intonation de sa voix te déconcerta, te forçait à détourner la tête une énième fois haussant un sourcil. Inquiétude ? Peut être mais la fierté était une tare dont vous étiez les maîtres. Son regard s'ancrait au tien comme à une bouée alors que tu t'arrêtais là, sans crier gare sur le bas côté. Elle te regardait de son air mi interloqué mi irrité. Descends Ton visage se tournait vers elle de l'air le plus sérieux du monde alors que tes yeux perçaient les siens encore et encore.

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